• Domenico El Greco

    1541-1614

     

    Le peintre

    Domenikos Theotokopoulos Naît en 1541 à Candia, dans l’île de Crète alors venitienne. Après avoir pratiqué l’art de l’icône, il se rend à 26 ans à Venise où le colorisme du Titien et du Tintoret le séduit, puis à Rome où il découvre l’art de Michel Ange disparu peu avant.

    Le gigantesque projet de l’Escorial pour lequel Philippe II réclame des artistes l’incite à venir en Espagne et il s’installe à Tolède en 1576.

    Pendant 30 ans, Le Greco réalise d’innombrables commandes pour des ordres religieux de Castille qui lui permettent de vivre quelques temps dans l’opulence.

    Son chef-d’œuvre est El entierro del Conde de Orgaz (1587) pour Santo Tomé de Tolède, l’ancienne capitale où il s’éteint en 1614.

     

    Pour mieux comprendre sa peinture…

     

    ►Pour comprendre la technique picturale du Greco, il faut avoir à l’esprit qu’il a reçu sa formation initiale dans le monde artisanal des ateliers byzantins d’icônes, d’où l’habitude d’un certain automatisme aussi bien en ce qui concerne la technique que la thématique.

    A cette formation vint s’ajouter celle des grands maîtres vénitiens tels que Le Titien, Tintoret, Bassano et  celle des maniéristes de Rome.

    ►De ces diverses étapes de formation et d’apprentissage vient sa prédilection pour la brillante alchimie des couleurs, la sensibilité face aux paysages, la pénétration psychologique des portraits, l’habitude de déformer et d’allonger les figures, le caractère tragique marqué de ses œuvres, le sens pénétrant du clair/obscur et de la dématérialisation de la matière plastique.

    ►Enfin, les maniéristes lui inspirèrent le tracé tourmenté, les thèmes compliqués, les scènes tumultueuses et l’élasticité de l’espace .

     

    Quelques œuvres essentielles…

     

    El Espolio (1578-1579)

    Visión de Toledo (1595-1610) 

    Laocoonte (1610-1614)

    El entierro del Conde de Orgaz (1586) 

     

    Vocabulaire 

     

    Maniérisme : Terme désignant l’évolution stylistique de la fin de la renaissance, et où les formes, les figures et l’agencement de l’espace sont représentés sous une forme exagérément accentuée et allongée. Dans l’usage courant, le mot maniérisme désigne aussi une exacerbation des moyens d’expression, puis un effet déformant, surréel, exalté ou artificiel.



  • Diego Velázquez

    1599-1660

      

    le peintre 

    Diego Rodríguez de Silva y Velázquez est né en 1599 à ,Séville dans une famille de petite noblesse andalouse et portugaise. Admis à 11 ans dans l’atelier du peintre et théoricien Francisco Pacheco, il obtient 7 ans plus tard son brevet de peintre puis épouse Juana la fille de son maître.

    Période sévillane : bodegones, scènes du Nouveau Testament dans le style ténébriste. En 1623, il est nommé peintre de Philippe IV grâce à l’appui du comte-duc d’Olivares, sévillan, comme le peintre. Suivant le conseil de Rubens, il se rend par deux fois en Italie (1629-1631 puis 1648-1651) où le roi le charge d’acquerir des tableaux et sculptures pour les collections royales. Il y découvre le colorisme du Titien et du Tintoret.

    Avec Vermeer, Rembrandt et Rubens, il est le plus illustre peintre baroque. Il s’éteint à Madrid, en 1660.

     

    Pour mieux comprendre sa peinture…

     

    ► De sa première période sévillane datent les scènes réalistes qui s’apparentent à celles de la littérature picaresque et qui sont souvent des prétextes à peindre de magnifiques natures mortes.

    ►Le réalisme et l’intense clair/obscur de ses premières œuvres sont généralement associés à la peinture du Caravage. Ces œuvres s’inspirent de thèmes simples et populaires.

    ►Il peint toujours à partir de modèles de la réalité quotidienne, en cherchant la vie dans les caractères des personnages mais aussi dans de petits détails qui donneront au tableau un accent de vérité patent.

    ►Par la suite, pendant les années à la cour, Velázquez réalisa presque exclusivement des portraits, pour développer dans les années 1630-1645 un autre aspect de son art : des portraits de nains et d’êtres diformes et dégénéres, bouffons à la cour.

    ►Si Velázquez resta toujours fidèle à la tradition dans la composition de ses tableaux, il se révéla très innovant dans sa technique et dans sa science pour reproduire les reflets lumineux : des touches de pinceaux d’une extraordinaire liberté qui suggèrent la forme sans la définir de façon précise.

    ►Il a su représenter la subtilité d’une atmosphère et la luminosité des ombres, comme le feront, deux siècles plus tard, les impressionnistes.

     

    Quelques œuvres essentielles…

     

    Las meninas

    La fragua de vulcano

    Los borrachos

    La rendición de Breda

    La leyenda de Aracné (las hilanderas)

     

    Vocabulaire

     

    Clair/obscur : Manière picturale mise au point à partir du XVI siècle, qui relègue la couleur au second plan au profit d’un puissant contraste entre l’ombre et la lumière.

     

    Caravagistes : terme désignant les artistes qui dans le sillage du Caravage, reprirent dans leur art sa manière du clair/ obscur, son éclairage en crû et direct et le traitement réaliste de ses sujets.



  • Francisco de Goya

    1746-1828

      

    Le peintre

     

    Francisco de Goya y Lucientes naît à Fuendetodos près de Saragosse. Son beau frère Francisco Bayeu et Anton Raphael Mengs l’introduisent à la Real Fábrica de Tapices de Santa Bárbara pour laquelle il réalisera 63 cartons.

    Ainsi est-il admis à fréquenter la noblesse d’Espagne et se voit octroyer en 1789 le titre de Pintor de cámara de Charles IV.

    Après une maladie grave qui le rend sourd en 1792, il accède au rang de primer pintor del Rey, puis il grave la série des caprices en 1799.

    Pendant l’invasion napoléonienne, il peint aussi bien les autorités d’occupation que les généraux espagnols et grave la série des désastres de la guerre, souvent sous la forme d’eau-fortes.

    Une fois la paix revenue, il propose au régent d’exécuter le Dos et Tres de mayo , en hommage au peuple résistant.

    Entre 1820 et 1823, il vit reclus dans la « maison du sourd » et peint sur les murs 14 œuvres dites « noires ».

    En 1823, il obtient de Ferdinand VII l’autorisation de s’établir en France, et c’est à Bordeaux où il travaille à la série gravée des Toros qu’il s’éteint en 1828. 

     

    Pour mieux comprendre sa peinture… 

     

    ► Goya est une des personnalités artistiques les plus ambiguës et fascinantes autour de 1800. D’un côté il fit carrière  comme peintre de la cour d’Espagne et comme portraitiste de la noblesse et de la haute bourgeoisie, d’un autre côté, il apparaît comme un critique acerbe des injustices sociales et comme un dénonciateur des faiblesses humaines.

    ► Goya eut trois maîtres : Velázquez, Rembrandt et la nature :

    ▪Comme Velázquez, il s’appliqua à exprimer la réalité intérieure de ses modèles.

    ▪Rembrandt lui révéla le pouvoir suggestif et illimité de la lumière.

    ▪Finalement, il doit à la nature, c’est à dire à son propre tempérament, une vision du monde dans laquelle la réalité et l’imagination s’entremêlent.

    ► C’est indiscutablement l’un des fondateurs de la peinture moderne. 

     

    Quelques œuvres essentielles…

     

    El Dos de mayo de 1808 (1814)

    El tres de mayo de1808 o los fusilamientos de la Moncloa (1814)

    La familia de Carlos IV (1800-1801)

    La maja desnuda (vers 1798)

    Saturne dévorant son enfant ((1820-1823)

     

    Vocabulaire

     

    Gravure : Terme générique désignant toutes les techniques d’impression graphiques produites à partir d’une plaque gravée par l’artiste. on distingue la gravure au burin, la gravure sur cuivre, l’eau forte, la gravure sur bois, la linogravure, etc 

    Une eau-forte : Technique d’impression en taille douce, comparable à la gravure sur cuivre mais plus simple d’emploi. La plaque est recouverte d’une couche de cire dans laquelle l’artiste dessine. Elle est ensuite plongée dans un bain d’acide qui creuse le métal.


  • L'affaiblissement 

    est une irrégularité du radical .

    Les verbes les plus courants sont: servir, pedir, seguir, elegir etc. 

     Elle intervient seulement:

    • aux deux présents de la conjugaison:indicatif et subjonctif 
    • à certaines personnes du passé simple.

    • E devient I à la 1ere, 2eme, 3eme et 6eme personne au présent de l'indicatif:ex:  Pido pides pide pedimos pedís piden


    • E devient I à toutes les personnes au subjonctif présent: ex: pida pidas pida pidamos pidáis pidan

    • E devient I aux troisièmes personnes (singulier et pluriel) au passé simple:ex: ...Pidió...pidieron

     

    L'affaiblissement




  •  Les verbes pronominaux

    Les verbes pronominaux

    Vous savez certainement ce qu'est un verbe pronominal ? 
    Je me lave les cheveux. Il se défend contre le méchant Superman.
    En espagnol, c'est pareil. Il suffit d'insérer un petit pronom entre le pronom personnel (qui est, rappelons-le facultatif) et le verbe. Voici ceux qu'on utilise en espagnol : me, te, se, nos, os, se.

    Ainsi, voici un exemple avec un verbe du premier groupe : llamarse (s'appeller).
    Vous remarquerez qu'en espagnol, le pronom est collé après le verbe 'à l'infinitif'. On appelle ça une enclise.

    (yo) me llamo
    (tú) te llamas
    (él) se llama
    (ns) nos llamamos
    (vs) os llamáis
    (ellos) se llaman